Un cœur à la fois

À travers la p’tite virée, je visite des régions avec un tel potentiel humain, des ressources naturelles abondantes et une culture d’entraide inespérée. Des gens mettent en œuvre des projets impressionnants.

À Sainte-Jeanne-d’Arc (Lac-Saint-Jean), Yannick propose un projet de « village idéal », soutenu par la mairesse, qui était présente à la journée fantastique de vendredi. Y participaient Janou, la conjointe de Yannick, le grand organisateur en chef Daniel, ainsi que Papa Oumar et Réjean. Je ne serais pas surprise de voir émerger, là-bas, une collectivité autosuffisante servant de modèle aux autres villes et villages du Québec et du Nouveau-Brunswick.

C’est en s’y prenant un « cœur à la fois », selon l’expression de Yannick, que l’on réussit les projets de grande envergure. C’est aussi le cœur de chacun qui me donne le sentiment que tout est possible.

Pour contredire l’expression du FÉM (« on ne possèdera rien et l’on sera heureux »), depuis le début des p’tites virées, nous partageons des tables d’abondance grâce à l’initiative de chacun. Ce vendredi, elle était si fournie qu’il a fallu mettre les desserts dans une autre pièce! Le vrai dessert de la soirée, Bob la cuillère, qui, lui, nous a vraiment rendus heureux!

Mercredi, à la crêperie « Du côté de chez Swann », Michèle, Christian et Cassandre nous ont accueillis. Là aussi, la table de desserts était à l’image des fêtes des grandes familles d’antan! Ne sommes-nous pas une famille nouveau genre? N’avons-nous pas l’impression d’être familiers, dès la première rencontre? Je suis toujours étonnée de voir autant de nouvelles personnes aux conférences, même après quatre ou cinq ans du début de la folie dite sanitaire. C’est un peu comme si la famille grandissait!

Le confinement a produit l’inverse de ce qui était attendu, pour plusieurs d’entre nous. De petits et grands groupes de personnes se sont formés un peu partout, comme à Québec, où un très grand regroupement a été créé à la suite d’une « marche pour briser l’isolement », la première ayant été organisée par l'audacieuse et très volontaire Hélène. Denise s’est ensuite manifestée en reliant tout ce beau monde et elle continue de le faire sans relâche. Samedi, elle et Sylvie nous ont reçus au restaurant Sagamité de Wendake, un endroit qui rappelle les origines inspirantes de notre pays.

Aujourd’hui, je serai à Sainte-Madeleine, nous partagerons un moment de jasette, une conférence, de bons plats, de la musique… parce que la vie vaut la peine d’être vécue! Merci à chacun d'être là!