Il y a 4 ou 5 ans, la majorité des gens ont fait un geste vers l’autre, discrètement, sans en parler. Durant le confinement, certains ont fait rentrer à la maison les membres de leur famille ou les amis des enfants, choisissant ainsi de ne pas se soumettre aveuglément aux restrictions dites sanitaires. D’autres ont carrément joué la clandestinité, parfois avec la complicité de la police, pour rassembler un plus grand nombre de personnes, et danser, chanter, discuter ensemble, redonnant ainsi un sens aux liens humains authentiques. Tout ce beau monde n’a tué personne!
Quelques années plus tard, des initiatives ont émergé de certains de ces gestes. Dans l’ombre des médias traditionnels ou alternatifs, indépendants des organisations officielles, ils ont proposé des rencontres d’amis, des marches contemplatives dans le bois, des groupes de discussion, des spectacles amateurs. Ils ont découvert des moyens de se tenir en santé physique et mentale, ont proposé la cueillette de champignons, de plantes ou de fruits sauvages, ont considéré leur grand terrain ou leur grande maison pour y accueillir des projets collectifs, etc.
Malgré les objectifs de contrôle de l’information (dans le jargon politique : la « lutte à la désinformation »), ces petits groupes informels et discrets existent pour le nombre grandissant de personnes qui verront, dans les contraintes, un obstacle à leur liberté, mais surtout à la vie. Ils y trouveront donc des survivants de la folie sociale… ils y ouvriront une porte dans le « ciel du Truman Show » qui leur fera voir les possibilités.
Le grand mystère est bel et bien le fait que l’instinct ou la « petite voix intérieure » ou l’esprit ou la lumière, peu importe les mots qui traduisent notre expérience personnelle, s’est exprimé plus fort que les ordres, et a empêché la plupart des gens d’opter strictement pour des solutions préemballées, totalement autodestructrices. Des personnes comme vous se trouvent dans chaque ville ou village, au Canada ou en Europe, et partout dans le monde. Leur bon sens leur fait dire que quelque chose cloche dans le monde. Notre cœur ouvert, notre absence de jugement, notre écoute nous les feront rencontrer.
Merci à Pierre (le grand maitre d’œuvre des marches pour briser l’isolement) et Marie, sa conjointe, qui ont travaillé très fort pour accueillir une centaine de personnes à Danville, et à Benoit et Stéphane d’avoir terminé la journée en chanson et musique.
Si j'avais suivi mon instinct, j'aurais opté pour les solutions totalement autodestructrices qui nous ont été proposées... Pour moi, le grand mystère est bel et bien le fait de mon intuition qui traduit mieux mon expérience personnelle. Elle m'a même donné le courage et la force de créer un groupe JEU pour que nous puissions continuer de nous relier et d'échanger des biens, des services et des savoirs, sans argent (puisqu'il s'agit du nerf de la présente guerre). J'ai aussi énormément de gratitude pour toi Lucie d'avoir propagé l'idée des marches pour briser l'isolement et pour tous ceux et celles qui ont créé des groupes de marche. Cela nous a tant aidé à garder les 2 pieds sur Terre...